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Jeunesse et mobilité dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : quelles spécificités ?

Auteure : Juliette Robin (ONPV-ANCT)
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Une surreprésentation des jeunes en QPV, qui diminue néanmoins compte tenu du vieillissement de la population

Située dans des unités urbaines de plus de 10 000 habitants, la population des quartiers prioritaires de la politique de la ville est caractérisée par sa jeunesse. En 2016, la part des moins de 25 ans est plus importante en QPV (39,1 %) que dans les unités urbaines englobantes (31,3 %), ou qu’en France métropolitaine (29,9 %). Ce sont notamment les moins de 15 ans qui sont surreprésentés en QPV : ils représentent 24,6 % de la population contre 18,1 % au niveau national. Néanmoins, entre 2010 et 2016, la part des moins de 25 ans parmi les résidants de QPV a diminué (-0,7 point de %), seule la part des 60 ans ou plus ayant augmenté sur la période.
Les QPV concentrant les plus fortes proportions de jeunes (moins de 15 ans et 15-24 ans) se situent en Île-de-France, dans la vallée du Rhône et dans les Hauts-de-France.

Les jeunes résidant en QPV sont en moyenne moins mobiles qu’ailleurs sur le territoire français

De façon générale, la mobilité résidentielle des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville de France métropolitaine est comparable à celle de leurs voisins des unités urbaines environnantes : 10,6 % des personnes de plus de 19 ans ont changé de résidence principale en 2016, que ce soit parmi les habitants des QPV et parmi ceux des environnements urbains1.
Pour autant, pour les 19-25 ans, la mobilité est plus faible dans ces quartiers : 15,8 % des 19-25 ans habitant dans un QPV au 1er janvier 2016 ont changé de résidence principale en 2016 contre 20,4 % dans les unités urbaines environnantes. Les niveaux de qualification plus faibles en QPV jouent probablement négativement sur le taux de mobilité des quartiers prioritaires en comparaison de leurs environnements urbains. En effet, « les actifs aux plus faibles niveaux de qualification s’inscrivent plus souvent dans un marché du travail local […], ce qui aurait un effet d’ancrage sur leur territoire »2.

 

1. Source : Insee, Fidéli 2017.
2. Baccaïni Brigitte, Garnier Mathieu. La mobilité résidentielle : tendances récentes et obstacles. In : Cahiers français. Janvier-février 2018, n° 402, pp. 33-42.

  • Baccaïni Brigitte, Garnier Mathieu. La mobilité résidentielle : tendances récentes et obstacles. In : Cahiers français. Janvier-février 2018, n° 402, pp. 33-42. 

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