C’est dans les espaces où les distances parcourues par les habitants sont les plus longues que l’usage de la voiture est le plus répandu. Les mobilités des périurbains sont ainsi très associées à la voiture ; mais celle-ci domine également au centre des aires urbaines.
Hors Île-de-France, 66 % des déplacements sont effectués en voiture ou deux-roues motorisés25, principalement dans les communes périurbaines et situées en dehors des aires urbaines. Les modes actifs représentent un peu plus d’un déplacement sur quatre (26 %), et concernent principalement les centres urbains. Les transports en commun restent un mode de déplacement très minoritaire à l’échelle nationale : seulement 7 % des déplacements sont effectués en transports collectifs, principalement dans les espaces denses des plus grosses aires urbaines.
Hors Île-de-France, les déplacements en voiture ou deux-roues motorisés sont majoritaires partout, y compris dans les communes centres d’aires urbaines où ils représentent 53 % des déplacements quotidiens. Leur utilisation est d’autant plus courante que l’aire urbaine est petite et que l’on s’éloigne du centre. L’utilisation des transports en commun suit la logique inverse : elle est d’autant plus courante que l’aire urbaine est grosse et que l’on se rapproche du centre. Les modes actifs représentent plus du tiers des déplacements au centre des aires urbaines, quelle que soit leur taille, mais moins d’un sur cinq pour les résidents des espaces périurbains qui sont les espaces de la grande dépendance automobile.
L’aire urbaine capitale constitue un cas particulier. À Paris, les habitants utilisent très peu la voiture ou le deux-roues motorisé (13 % des déplacements). Les modes actifs représentent quant à eux plus d’un déplacement sur deux. En banlieue, c’est un peu moins d’un déplacement sur deux qui est réalisé en voiture ou en deux-roues motorisé et ce chiffre monte à 70 % pour les résidents des communes périurbaines. Cela représente néanmoins près de 6 points de moins que le niveau observé dans les autres communes périurbaines. Les déplacements qui ne sont pas effectués en modes motorisés individuels sont reportés autant sur les transports en commun (+ 4,3 points par rapport aux autres espaces périurbains) que sur les modes actifs (+ 4,1 points par rapport aux autres espaces périurbains).
25. Les valeurs nationales indiquées dans la suite de cette partie correspondent aux valeurs hors Île-de-France.