À l’inverse de la notion de pauvreté, il n’existe pas de définition générale pour apprécier la richesse relative. Certains indicateurs permettent cependant d’approcher cette question, comme le neuvième décile de revenus. Si on ordonne une distribution de salaires ou de revenus, les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales.
Le neuvième décile est le revenu au-dessus duquel se situent les 10 % des revenus des plus aisés. Il donne ainsi une idée du niveau de vie plancher des plus riches. Parmi les limites de cet indicateur, il faut avoir en tête qu’une distribution de revenus n’est pas linéaire mais exponentielle. Il existe ainsi de très fortes disparités entre les « 10 % les plus riches » et les « 1 % les plus riches ». Le neuvième décile donne donc un seuil mais ne permet pas d’apprécier globalement les ressources dont disposent réellement les ménages les plus aisés de France.
En 2013, le neuvième décile de revenu se situait à 3 107 euros par mois par unité de consommation.
Comme il existe une géographie de la pauvreté, il existe une géographie de la richesse relative. Parmi les territoires qui accueillent les populations les plus aisées de l’Hexagone figurent des ensembles territoriaux homogènes et continus comme l’Ouest francilien, les espaces frontaliers du Luxembourg et de la Suisse ou encore la Riviera française et l’agglomération d’Aix-en-Provence.
D’autres espaces valorisés ont une géographie plus sporadique mais présentent des caractéristiques communes. Il s’agit plus particulièrement des régions de vignobles (Bordeaux et sa région, Reims et la Champagne, vallée des vins de Bourgogne) et des lieux de villégiatures prisés (bassin d’Arcachon, Luberon, golfe du Morbihan, Côte fleurie en Normandie).