Il existe de multiples définitions de la pauvreté. Selon l’Insee, « le taux de pauvreté correspond à la proportion d’individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur pour une année donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros) ». En France, on approche cette mesure de la pauvreté de manière relative. Autrement dit, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. On privilégie en Europe le seuil de 60 % du niveau de vie médian.
Selon cette définition, en 2013, le « seuil de pauvreté » français était fixé à 1 009 euros par mois par unité de consommation. Le revenu médian des personnes vivant sous ce seuil s’établissait la même année à 799 euros par mois et par unité de consommation.
14,5 % des ménages français disposent de revenus inférieurs à ce « seuil de pauvreté ». Une personne vivant seule et travaillant à temps partiel (80 %) sur la base du Smic, ou un allocataire du minimum vieillesse ne disposant pas d’autres ressources sont ainsi considérés comme « pauvres ».
Le Nord de la France, la plaine languedocienne ainsi que la Corse figurent parmi les territoires où les niveaux de pauvreté sont les plus élevés. Dans la Thiérache, autour de Lens-Hénin, de Maubeuge, de Béziers ou encore de Calvi, près du quart des ménages vivent sous le seuil de pauvreté.
Les 10 % des plus pauvres y disposent de revenus inférieurs à 800 euros par mois et par unité de consommation. Le niveau de pauvreté est également élevé dans certaines zones d’Île-de-France, où les inégalités sont nettement plus marquées que dans les autres régions françaises.